L’hévéaculture ivoirienne couvre 318 000 ha dont 140 000 ha en production. La production de caoutchouc était de 231 000 tonnes en 2010. La filière hévéicole nationale ambitionne de relever trois défis majeurs à l’horizon 2020. Il s’agit notamment, grâce au 7e plan Hévéa, de porter la superficie plantée à 618 000 ha et la production de caoutchouc à 600 000 tonnes, d’améliorer la qualité du caoutchouc du petit planteur et étendre l’hévéaculture dans les zones dites marginales de la culture d’hévéa.
Pour contribuer à l’atteinte de ce triple objectif, la recherche hévéicole se doit de lever un certain nombre de contraintes dont les plus importantes sont la pression parasitaire exacerbée par la recrudescence du Corynespora responsable de la maladie foliaire, le faible niveau d’adoption des itinéraires techniques préconisés par la recherche. A cet effet, le Programme Hévéa a mis à la disposition de la filière de nombreux résultats ; il s’agit entre autres :
- d’un itinéraire technique de culture de l’hévéa dans la zone dite marginale du N’zi Comoé,
- l’amélioration de la productivité de l’hévéa par la saignée inversée précoce
- du système de récolte de latex réduisant la rareté et la cherté de la main d’œuvre saigneur
- la méthode de lutte efficace contre le Fomès en replantation d’hévéa.
Ces acquis devront être consolidés et de nouvelles actions seront entreprises au cours de la période 2012-2015. Le Programme Hévéa vise les objectifs suivants.
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En Amélioration génétique, les activités de recherche porteront sur l’adaptation de l’hévéa en zones marginales, la gestion des ressources génétiques, la création et sélection de clones à haut potentiel de production de caoutchouc, l’élaboration d’une clef d'identification clonale, l’essai de comportement en champ des stumps de 10 mois à haut potentiel de réussite au champ, la création de jardins grainiers pour la production de porte greffe et le test de conservation à long terme de la vitalité des greffons.
Pour l’Agronomie et la Physiologie, les travaux concerneront la caractérisation agro-pédoclimatique des nouvelles zones de production hévéicoles, la conception de schéma de gestion de panneau de saignée de clones d’Hevea brasiliensis à métabolismes actif, modéré et lent, la détermination de techniques de récolte de latex adaptées aux nouveaux clones (IRCA 317, 331, 804, 806), l’amélioration de la productivité de l’hévéa par la saignée inversée précoce, l’adaptation des techniques de stimulation de la production de caoutchouc au milieu hévéicole de Côte d’Ivoire, l’ Evaluation de l’effet fertilisant de l’engrais biologique «VITAL PLUS» et l’étude de l’impact de la fertilisation minérale en plantation mature et de l’utilisation de la fumure organique en hévéaculture.
Concernant la Défense des cultures, les activités de recherche traiteront de la méthode de lutte contre les Loranthacées en culture d’hévéa, de l’étude de la nouvelle affection dans la région du N’zi Comoé, de la méthode de lutte efficace contre Corynespora spp, de l’élaboration de la carte sanitaire du verger hévéicole et de l’adaptation de la méthode de lutte contre le Fomes aux différentes régions hévéicoles.
Relativement à la technologie, les études s’intéresseront à la détermination de l’influence du type de technique de récolte de latex sur la qualité du caoutchouc du planteur et à la caractérisation des propriétés physicochimiques des caoutchoucs des planteurs.
Dans le cas du transfert de technologies, les travaux auront trait à la formation des planteurs de la filière aux métiers de l’hévéa.
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